Le Président Erdogan Défend La Palestine, Les États-Unis Condamnent Les Antisémites

JAKARTA - Les États-Unis ont dénoncé les propos du président turc Recep Tayyip Erdogan contre les Juifs comme antisémites en relation avec les affrontements israélo-palestiniens de la semaine dernière.

Cette déclaration a été publiée par le porte-parole du département d’État américain Ned Price. Selon lui, le langage antisémite n’a sa place nulle part.

« Nous exhortons le président Erdogan et d’autres dirigeants turcs à s’abstenir de tout commentaire incendiaire, ce qui pourrait provoquer de nouvelles violences », a déclaré M. Price dans un communiqué.

M. Price n’a toutefois pas précisé quelles propos d’Erdogan les États-Unis considéraient comme antisémites. Le Département d’État n’a pas immédiatement répondu aux demandes de clarification.

Le président Erdogan, ardent défenseur de la Palestine, a critiqué Israël pour avoir mené des frappes aériennes sur Gaza. Il a qualifié Israël d'«état de terreur » après que la police israélienne a tiré des balles en caoutchouc sur des Palestiniens jetant des pierres à Jérusalem.

En outre, le président Erdogan a critiqué les puissances occidentales pour leur manque de réponse à la violence entre Israël et la Palestine, citant l’Autriche et les États-Unis, qui, selon lui, a écrit l’histoire avec des mains sanglantes.

Les propos du président Erdogan portaient sur les critiques sur l’accord du président américain Joe Biden de vendre des armes à Israël.

« Vous écrivez l’histoire avec des mains ensanglantées dans cet incident qui a été une attaque disproportionnée contre Gaza, qui a entraîné le martyre de centaines de milliers de personnes. Vous m’avez forcé à dire cela », a déclaré M. Erdogan.

On sait que l’administration du président Biden a approuvé lundi cette semaine une vente potentielle d’armes guidées de précision à Israël d’une valeur de 735 millions de dollars.

Quant à l’Autriche, le président Erdogan a condamné vendredi dernier le lever du drapeau israélien sur la chancelière fédérale à Vienne.

« L’Etat autrichien essaie d’amener les musulmans à payer le prix pour les Juifs qui sont la cible d’un génocide », a déclaré le président Erdogan.

De son côté, le chancelier autrichien Sebastian Kurz, qui serait pro-israélien, a qualifié cette décision de signe de solidarité au milieu des affrontements.