JAKARTA - Lundi 26 février, le gouvernement libéral canadien, dirigé par le Premier ministre Justin Trudeau, a présenté un projet de loi visant à lutter contre la haine en ligne, contraignant les grandes entreprises à supprimer immédiatement le contenu dangereux et à relever les peines de ceux qui incitent au génocide à des peines d'emprisonnement à perpétuité.
La loi, qui vise à protéger les enfants contre les prédateurs en ligne, stipule que les grandes entreprises de médias sociaux doivent supprimer immédiatement le contenu qui exploite sexuellement un enfant ainsi que le contenu intim qui est communiqué sans consentement. Dans tous les deux cas, le contenu doit être supprimé dans les 24 heures, sous réserve d’un processus de surveillance et d’examen.
Les entreprises qui s’avèrent enfreindre la loi pourraient faire l’objet d’une amende maximale de 6% de leur opinion mondiale, ont déclaré des responsables gouvernementaux lors d’une session technique.
« Il doit y avoir des conséquences pour ceux qui enfreignent les règles en ligne... Les mauvais agresseurs ciblent ceux qui sont les plus vulnérables - nos enfants. Ils propagent de la haine odieuse et encouragent des personnes facilement influencées à commettre la violence », a déclaré à la presse le ministre canadien de la Justice, Arif Virani.
Les fournisseurs de contenu doivent introduire des protections spéciales pour les enfants, y compris des contrôles parentels, des paramètres de recherche sécurisés et des avertissements sur le contenu.
Le projet de loi comprend les médias sociaux, le contenu pour adultes téléchargé par les utilisateurs et les services de diffusion en direct, mais ne comprend pas les services de messagerie privés et cryptés.
La loi augmentera également considérablement les peines de ceux dont il est prouvé qu’ils défendent ou font promotion du génocide. La peine maximale proposée serait de la peine d’emprisonnement à vie, contre cinq ans actuels.
Quant à savoir si toutes ces dispositions entreront dans la version finale, il n’est pas encore clair. Le projet de loi doit être examiné par une commission parlementaire puis par la Chambre supérieure du Sénat, qui peut tous deux exiger des modifications.
D’autres pays sont également engagés pour protéger les enfants des dangers d’Internet. En octobre dernier, la nouvelle loi britannique sur la sécurité en ligne a fixé des normes plus strictes pour les plateformes de médias sociaux.
Les relations entre le gouvernement canadien et les grandes entreprises internet ont été tensées par les demandes d'Ottawa d'avoir payé les éditeurs canadiens pour le contenu.
En novembre, Google d’Alphabet a accepté de payer 100 millions de dollars canonais (115 billion IDR) chaque année aux éditeurs, tandis que Meta a décidé de bloquer les nouvelles sur Facebook et Instagram au Canada.
Le porte-parole de Meta a déclaré que la société espérait travailler avec les décideurs et les acteurs du secteur « sur notre priorité à long terme pour maintenir la sécurité des citoyens canadiens ».
Un porte-parole de Google a déclaré qu’il était très probable que la société ne réagissait pas lundi.
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