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JAKARTA - Toutes les 15 minutes, un corbi s’arrête devant le crématorium de La Almudena à Madrid, en Espagne. Edduar, un prêtre catholique, sortait du bâtiment chaque fois qu’un corbi venait. Il accueillera les membres de sa famille venus lui rendre un dernier hommage.

Légèrement différent de l’habitude, en vertu des règles nationales, chaque processus d’hommage final pour les restes ne devrait être suivi que par un maximum de cinq personnes ou moins. Plus tard, le conducteur de la voiture ouvre le coffre pour montrer le cercueil.

Les personnes en deuil, qui sont la famille de base, ont gardé leurs distances les uns des autres, même la distance au cercueil. Vous voulez avoir envie de vous étreindre les uns les autres et de se donner de la force parce que leurs proches sont partis pour toujours. Toutefois, la distanciation sociale doit encore être appliquée. Certaines des personnes présentes portaient des masques et des gants.

Rapporté par CNN, la messe ne se fait que dans les cinq minutes. Pasteur Edduar saupoudré le cercueil scellé avec de l’eau bénit avant que les officiers se sont présentés pour l’emmener dans le crématorium. Puis, après ça, c’est fini. Il n’y avait pas de transmission d’impressions pendant que la victime était vivante. On n’a pas le temps de se séparer.

Lorsque le corbi partira, quelques instants plus tard, un autre corbi arrivera. Pendant ce temps, la famille effectuera une courte cérémonie pendant le processus de crémation qui se traduit par une épaisse fumée sortant de la cheminée du crématorium.

Tel est le processus de deuil dans le cadre de l’urgence COVID-19 en Espagne. La scène est considérée comme étrange, étant donné que Madrid a le plus grand cimetière d’Europe occidentale, qui est une vaste colline remplie de pierres tombales. Le cimetière a traversé une période de famine, de guerre civile et de grippe espagnole.

« Vous pouvez le voir sur leurs visages, c’est une douleur énorme », a déclaré pasteur Edduar,

Non seulement ont-ils perdu un être cher, mais ils ont aussi dû dire au revoir à très peu d’autres. Un membre avec son téléphone cellulaire a dit à d’autres membres de sa famille élargie et à ses amis qu’ils faisaient la messe avant les funérailles. Pourtant, ce n’est pas le processus que quelqu’un veut

S’ils veulent faire la messe funéraire comme d’habitude, il ne peut pas être fait parce que les églises en Espagne ont été fermées. En outre, peu de crématoriums ont un pasteur en ce moment.

« J’essaie d’être proche d’eux. Je leur ai dit que j’étais avec eux et qu’ils n’étaient pas seuls. Parfois, ça me dérange. J’ai pleuré », a déclaré pasteur Edduar.

Pasteur Edduar a également un risque de contracter le virus. Considérant que pendant le processus de bénédiction, ils ne portent pas de masques ou de gants.

« Cela peut sembler un peu étrange, mais en ce moment historique, je considère que c’est un privilège ... ma vie est pour le peuple, d’être avec eux en cette période précaire », a déclaré pasteur Edduar.

L’Espagne est l’un des pays les plus touchés par covid-19. Le pays est arrivé deuxième après les États-Unis avec un total de 141 942 cas, un total de 14 045 ont été déclarés morts et 43 208 ont été guéris avec succès. Madrid est connue pour être l’épicentre de la propagation de COVID-19. Jusqu’à 40% des décès dus au COVID-19 en Espagne proviennent de Madrid.

Parce que la morgue ne suffisait plus à retenir les corps des victimes, deux glacis sont maintenant utilisés comme morgues temporaires. Le cimetière a dit qu’ils ont enterré les corps deux ou trois fois plus que d’habitude.


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