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JAKARTA - Le Bureau des droits de l’homme des Nations Unies a confirmé l’exactitude des déclarations publiées par l’expert indépendant, qui dirige l’enquête sur le meurtre de Jamal Khashoggi, en lien avec les menaces proférées par un haut responsable saoudien le mercredi 24 mars.

« Nous confirmons que les détails de l’article du Guardian sur les menaces visant Agnes Callamard sont exacts », a déclaré rupert Colville, porte-parole de l’ONU pour les droits de l’homme, dans une réponse par courriel à Reuters.

« Le Bureau des droits de l’homme de l’ONU a reçu la notification de Callamard, ainsi que du Conseil de sécurité de l’ONU et des autorités compétentes », a-t-il ajouté.

Cette confirmation s’écarte du journal The Guardian qui, la veille, citait Agnes Callamard, une experte de l’ONU sur les brefs meurtres, affirmant qu’un responsable saoudien avait menacé d’être « pris en charge » s’il ne limitait pas son implication dans l’enquête sur l’affaire du meurtre de Jamal Khashoggi.

M. Callamard a déclaré que la menace avait été présentée lors d’une réunion en janvier 2020 entre des responsables saoudiens et de l’ONU à Genève. Il a dit qu’un collègue de l’ONU lui avait parlé de l’incident.

Les menaces présumées ont été proférées lors d’une réunion entre des diplomates saoudiens basés à Genève, une délégation saoudienne en visite et des responsables de l’ONU, a rapporté The Guardian. Après que les Saoudiens ont critiqué le travail de Callamard sur l’affaire, a rapporté le journal, un haut responsable saoudien a déclaré qu’il avait parlé à des gens qui étaient prêts à « s’occuper de lui. »

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Agnès Callamard. (Source: news.un.org)

Le responsable saoudien n’a pas répondu aux demandes de commentaires. Callamard n’a pas répondu lorsqu’il a été contacté par Reuters.

Callamard mène une enquête de l’ONU sur le meurtre de Khashoggi en octobre 2018 par des agents saoudiens au consulat d’Istanbul, en Turquie. Elle a publié un rapport en 2019 qui concluait qu’il y avait des « preuves crédibles » que le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et de hauts responsables étaient responsables du meurtre de Khashoggi, journaliste et citoyen des États-Unis.

Elle a ensuite appelé à des sanctions contre les avoirs du prince d’Arabie saoudite et à son implication internationale. Le prince nie toute implication dans le meurtre, mais dit qu’il porte la responsabilité ultime parce que c’est arrivé sous sa surveillance.

M. Callamard, qui est actuellement secrétaire général d’Amnesty International, a critiqué la décision de la cour saoudienne qui a emprisonné huit personnes à 20 ans de prison pour ces meurtres, qualifiant le royaume de « simulacre de justice » en ne punissant pas davantage de hauts fonctionnaires.

Par ailleurs, l’administration du président des États-Unis Joe Biden, a adopté une position plus ferme sur le bilan de l’Arabie saoudite en matière de droits de l’homme, publiant des rapports de renseignement selon lesquelles le prince Mohammed ben Salmane a approuvé des opérations pour arrêter ou tuer Khashoggi.

Le gouvernement saoudien a rejeté ces conclusions et a réaffirmé que le meurtre était un crime odieux commis par un groupe de voyous.


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