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JAKARTA - Le Premier ministre cambodgien, Hun Sen, a fermement condamné les critiques qui lui ont été adressées concernant les projets de rencontre avec le chef du régime militaire du Myanmar, le général Min Aung Hlaing.

« Ne me dérangez pas », a-t-il souligné, affirmant que la visite au pays des mille pagodes visait à améliorer l’image de l’ASEAN, cité par The Irrawaddy le 16 décembre.

Le Premier ministre Hun Sen doit se rendre au Myanmar et rencontrer le chef du régime, le général Min Aung Hlaing, au début du mois prochain. Le voyage a été critiqué, car il sera le premier chef de gouvernement étranger à rencontrer le chef du coup d’État, dont les forces ont tué plus de 1 300 civils depuis qu’il a pris le pouvoir au gouvernement élu du pays en février.

Le Cambodge est maintenant le président de l’ASEAN. Pendant ce temps, le Myanmar, membre du bloc régional, est dans la tourmente politique et sociale depuis le coup d’État, la majorité de sa population ayant résisté à la prise de pouvoir, même 11 mois plus tard.

Les relations entre le Myanmar et l’ASEAN se sont détériorées récemment après que le bloc a retiré le chef du régime d’un sommet des dirigeants de l’Asie du Sud-Est pour ne pas avoir pris les mesures convenues pour résoudre la crise.

« Donnez-moi une chance de résoudre (le problème) », a déclaré Hun Sen mercredi, selon les médias cambodgiens.

« L’ASEAN ne peut pas être appelée ASEAN s’il n’y a que neuf membres. L’ASEAN doit se sauver de la situation de l’ASEAN 9 », a-t-il souligné, faisant référence à l’exclusion du Myanmar d’un sommet récemment convoqué par le bloc, qui se compose de 10 pays d’Asie du Sud-Est.

Auparavant, le Premier ministre Hun Sen avait reçu la visite du ministre des Affaires étrangères nommé par le régime militaire du Myanmar la semaine dernière dans la capitale Phnom Penh.

La visite de Hun Sen soulève des questions quant à savoir si la position unifiée de l’ASEAN sur le Myanmar durera, maintenant que le Cambodge a pris la direction du bloc régional. Avant de confirmer sa visite la semaine dernière, il a indiqué qu’il était prêt à se rendre au Myanmar, qui, selon lui, avait le droit d’assister à la réunion de l’ASEAN.

Ayant un besoin urgent de reconnaissance à l’étranger et de respect à l’intérieur, le régime militaire est susceptible de prendre au sérieux la visite du pays qui occupe la présidence de l’ASEAN, piquée au vif par la décision du bloc d’exclure Min Aung Hlaing du sommet.

Dans le même temps, le Premier ministre Hun Sen a fait l’objet de critiques, car sa visite donnerait une légitimité au régime ensanglanté.

« S’il vous plaît, ne me dérangez pas, donnez-moi un peu de temps (pour rencontrer le dirigeant du Myanmar). Je ne suis pas votre professeur et vous n’êtes pas mon professeur », a-t-il insisté, répondant aux critiques de sa visite, selon les médias cambodgiens.

Par ailleurs, le conseiller du département d’État américain Derek Chollet a exhorté le Cambodge la semaine dernière à ne faire aucune concession à la junte militaire du Myanmar, lorsque Phnom Penh dirigeait l’ASEAN.

Le coup d’État au Myanmar. L’éditeur de VOI continue de surveiller la situation politique dans l’un des pays membres de l’ASEAN. Le nombre de victimes civiles a continué de diminuer. Les lecteurs peuvent suivre les nouvelles sur le coup d’État militaire au Myanmar en appuyant sur ce lien.


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