ONU : 8 521 Enfants Enrôlés Dans L’armée, Dont 2 674 Tués En 2020

JAKARTA - Plus de 8.500 enfants ont été utilisés comme soldats l’année dernière dans des conflits à travers le monde et près de 2.700 autres sont morts, ont déclaré les Nations Unies lundi 21 juin.

Le rapport annuel lu par le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, au Conseil de sécurité sur les enfants et les conflits armés couvre les meurtres, les blessures et les abus sexuels d’enfants, l’enlèvement ou le recrutement, le refus d’accès à l’aide et le ciblage d’écoles et d’hôpitaux.

Le rapport confirme que des abus ont été commis contre 19 379 enfants dans 21 conflits. La plupart des violations commises en 2020 ont été commises en Somalie, en République démocratique du Congo, en Afghanistan, en Syrie et au Yémen.

« Au total, 8 521 enfants ont été utilisés comme soldats l’année dernière, tandis que 2 674 autres enfants ont été tués et 5 748 blessés dans divers conflits », indique le rapport.

Le rapport comprend également une liste noire destinée à embarrasser les parties au conflit, dans l’espoir de les encourager à mettre en œuvre des mesures de protection des enfants.

La liste a longtemps été controversée, les diplomates affirmant que l’Arabie saoudite et Israël ont tous deux exercé des pressions ces dernières années pour tenter de rester en dehors de la liste.

Israël n’a jamais été inscrit sur la liste, tandis que la coalition militaire dirigée par l’Arabie saoudite a été retirée de la liste en 2020, des années après avoir été nommée et humiliée pour avoir tué et blessé des enfants au Yémen.

Dans le but d’apaiser la controverse entourant le rapport, la liste noire publiée en 2017 par le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a été divisée en deux catégories. L’un énumère ceux qui ont mis en œuvre des mesures pour protéger les enfants et l’autre comprend ceux qui ne l’ont pas fait.

Des changements importants ont été apportés à la liste publiée lundi. Le seul État partie nommé sur la liste pour ne pas avoir pris de mesures est l’armée du Myanmar, pour avoir tué, blessé et agressé sexuellement des enfants.

Ainsi que les forces gouvernementales syriennes, pour le recrutement d’enfants, les meurtres, les blessures et les violences sexuelles contre les enfants, et les attaques contre les écoles et les hôpitaux.