Des Centaines De Réfugiés Rohingyas Inquiets D’être Expulsés Par L’Inde Vers Le Myanmar
JAKARTA - La police indienne est connue pour avoir arrêté plus de 150 réfugiés rohingyas, qui vivent illégalement dans la région nord du Jammu-et-Cachemire, après avoir fui le coup d’État militaire instable du Myanmar.
Des centaines de réfugiés se trouvent dans un « abri d’urgence » à la prison de Hira Nagar Jammu après que les autorités locales ont effectué des tests biométriques et d’autres tests pour vérifier leur identité.
« Cette augmentation s’inscrit dans le cadre d’un exercice de traçabilité des étrangers vivant à Jammu sans documents valides », a déclaré l’un des deux fonctionnaires, qui a refusé d’être identifié parce qu’ils n’étaient pas autorisés à parler aux médias.
« Nous avons entamé le processus d’expulsion de ces réfugiés », a-t-il ajouté.
Les réfugiés rohingyas vivant à Jammu se sont dits préoccupés par la détention du week-end et les menaces d’expulsion. Le Myanmar nie les accusations de génocide et affirme que l’armée lutte contre une campagne légitime de contre-insurrection.
« Nous reviendrai quand la paix rentrera dans notre pays », a déclaré Sufeera, 28 ans, qui a déclaré que son oncle et son frère avaient été envoyés dans un centre de détention, la laissant seule avec ses enfants.
Un autre réfugié, Sadiq, 48 ans, a déclaré que des membres de sa famille avaient également été arrêtés.
« On nous a dit que nous serons expulsés. Ils ont emmené maman et papa. Qui va prendre soin d’eux ?, « at-il demandé
Mis à part le coup d’État militaire au Myanmar, les réfugiés rohingyas vivant en Inde affirment que les conditions ne leur sont pas propices pour retourner au Myanmar après avoir fui des années de violence et de persécution.
Des centaines de milliers de Rohingyas ont été contraints de fuir leur patrie à prédominance bouddhiste à la suite de la répression menée par l’armée du Myanmar en 2017. La plupart se trouvent dans des camps branlants à la frontière avec le Bangladesh.
L’Inde rejette l’opinion des Nations Unies (ONU) selon laquelle l’expulsion des réfugiés rohingyas viole les principes du refoulement, renvoyant les réfugiés dans des endroits où ils sont menacés.
Le gouvernement fédéral du Premier ministre indien Narendra Modi a révoqué le statut spécial du Jammu-et-Cachemire en août 2019 et gère désormais la région depuis New Delhi.
En outre, le gouvernement indien considère les Rohingyas, musulmans, comme illégaux et un risque pour la sécurité. Le gouvernement a ordonné que des milliers de personnes vivant dans des colonies dispersées soient identifiées et renvoyées au Myanmar.