L'UNICEF : 1 000 victimes des mines de terre au Myanmar l'an dernier
JAKARTA - Le nombre de victimes civiles, y compris des enfants, tués ou défavorisés par des mines terrestres et des explosifs au Myanmar a doublé l’année dernière à 1 052 personnes alors que le conflit continue de s’aggraver dans le pays, a annoncé jeudi l’UNICEF.
L’UNICEF a déclaré que les mines terrestres et les restes d’explosifs de guerre avaient provoqué une augmentation des victimes de 270% d’ici 2023, dont 188 morts et 864 blessés, contre 390 victimes d’ici 2022.
De plus, plus de 20% de toutes les victimes des mines terrestres l’année dernière étaient des enfants.
« L’utilisation de mines terrestres n’est pas seulement une blague, mais aussi illégale en vertu du droit international humanitaire », a déclaré Debora Comini, directrice régionale de l’UNICEF pour l’Asie-Est et le Pacifique, comme l’a rapporté Reuters le 4 avril.
Les zones agricoles de Sagaing représentaient plus de 35 % de toutes les victimes liées aux mines terrestres d’ici 2023, selon les données de l’UNICEF.
L’UNICEF a déclaré que les mines terrestres et autres explosifs avaient été utilisés de manière imprudente par toutes les parties au conflit.
Pendant ce temps, le porte-parole de la junte n’a pas répondu à l’appel de Reuters pour commenter.
On le sait, le Myanmar est dans le chaos depuis que l’armée a pris le pouvoir par un gouvernement élu lors d’un coup d’État en 2021, mis fin à une démocratie tentative. Le conflit a transformé le Myanmar en l’un des pays les mines terrestres les plus contaminées au monde.
Au cours des dernières années, les groupes de résistance civile armés ont rejoint un groupe ethnique armé d’existence contre l’armée. Le leadership de la junte est sous pression sans précédent, à la suite d’une défaite sur le terrain de bataille dans une attaque massive par des rebelles qui a commencé en octobre.