Corée du Sud envoie des militaires à l'hôpital au milieu d'une grève
JAKARTA - La Corée du Sud déployera ses médecins militaires et ses communautés dans les hôpitaux dans les prochains jours, dans le cadre d’une intervention d’urgence pour soutenir le système de santé, après une grève de masse menée par des stagiaires, a annoncé mercredi le Premier ministre Han Duck-soo.
Le Premier ministre Han a également demandé aux stagiaires de retourner au travail dans le délai fixé par le gouvernement ce jeudi, affirmant que les autorités écouteraient leurs préoccupations.
« Le gouvernement comprend pleinement que les médecins formés ont de graves préoccupations concernant l’environnement de travail et les carrières futures, et nous recherchons des mesures pour améliorer cela d’un certain nombre de points de vue », a-t-il déclaré lors d’une réunion gouvernementale.
À partir du mois prochain, les médecins qui servent dans l’armée et dans les cliniques locales en tant que remplacants des militaires seront affectés dans les hôpitaux touchés par la grève, a déclaré le Premier ministre Han.
Les deux tiers des médecins résidentiels et des stagiaires ont quitté leurs emplois pour protester contre le projet du gouvernement d’augmenter le nombre d’étudiants reçus dans les écoles de médecine, dans le but de surmonter ce qui, selon les autorités, est un manque de médecins.
Les jeunes médecins qui ont manifesté ont déclaré que le gouvernement devrait en premier prêter attention aux salaires et aux conditions de travail, avant d’essayer d’augmenter le nombre de médecins.
D’autre part, le gouvernement a averti qu’il pourrait révoquer les permis de médecins qui ne se conforment pas aux ordres de retour au travail.
Environ 9000 stagiaires ont rejoint la manifestation, perturbant les services dans de grands hôpitaux qui ont été forcés de rejeter certains patients et d’annuler des interventions chirurgicales et des procédures.
Pendant ce temps, les médecins de haut rang et les praticiens privés sont également contre le plan du gouvernement visant à augmenter les admissions pour les nouvelles écoles de médecine, affirmant que la communauté médicale n’était pas invitée à se consulter correctement.