Turquie : sept personnes soupçonnées de vendre des informations à l'agence de renseignement israélienne
JAKARTA - Les autorités turques ont arrêté sept personnes soupçonnées de vendre des informations à l’agence de renseignement israélienne Mossad par le biais d’un détecteur privé, ont annoncé vendredi une source de sécurité.
Sur la base d’un ordonnance émise par le bureau du procureur en chef d’Istanbul, l’unité de la police turque contre le terrorisme et des agents de la branche de la Conseil du renseignement national (MIT) ont mené des raids à Istanbul et à la ville d’Izmir, a déclaré la source, quelques semaines après que quelque 34 suspects ont été arrêtés lors d’une opération similaire visant les cellules du Mossad.
L’enquête du MIT a révélé que Mossad utilisait un détecteur privé pour suivre ses cibles en Turquie, qui recueillerait des informations et des documents biographiques, effectuerait des recherches, prendre des images, suivre et suivrerait les cibles.
Deux suspects avaient déjà été arrêtés dans le cadre de la même enquête, a déclaré la source, citant Daily Sabah le 2 février.
Le mois dernier, 34 personnes ont été arrêtées par la police turque pour être soupçonnées d’être des espions israéliens. Ils sont accusés d’avoir planifié des activités de renseignement et de « poursuivre, attaquer et enlèvement » de ressortissants étrangers vivant en Turquie.
À l’époque, le ministre de la Justice, Yukan Tunç, a déclaré que la plupart des suspects avaient été accusés d’avoir « espionné politique ou militaire » au nom des services de renseignement israéliens.
Le Mossad aurait recruté de Palestiniens et de Syriens en Turquie, dans le cadre d’une opération contre des étrangers vivant dans le pays.
Après l’arrestation du 2 janvier, l’agence Anadolu a cité des documents citant les accusés disant que l’opération visait « des ressortissants palestiniens et leurs familles dans le cadre du conflit israélo-palestinien en cours ».
Par ailleurs, le chef de l’agence de sécurité intérieure israélienne, le Shin Bet, a déclaré en décembre que son organisation était prête à cibler le Hamas partout, y compris au Liban, en Turquie et au Qatar.
Pendant ce temps, le président turc Recep Tayyip Erdogan a averti Israël de « graves conséquences » s’il poursuivait ses menaces d’attaquer sur les responsables du Hamas sur le territoire turc.