Une enquête sur le corridore de la mer de Chypre méridionale avec Gaza
PALTERINA - Les Palestiniens ont chargé au ministre des Affaires étrangères Riyad al-Maliki d'enquêter sur les détails du corridor maritime entre le sud de Chypre et la bande de Gaza.
Une réunion hebdomadaire du Cabinet dirigée par le gouvernement Maliki a eu lieu à Ramallah, en Cisjordanie occupée, pour discuter du corridor maritime et des garanties pour que les Palestiniens restent à Gaza, selon un communiqué du gouvernement palestinien.
Le Premier ministre palestinien Mohammad Shtayyeh a déclaré dans son communiqué: « Nous nous opposons au corridor maritime approuvé par le sud de Chypre avec Israël. C’est parce que nous soupçonnons que les navires opérant en Chypre pourraient être utilisés pour déplacer notre peuple de Gaza. »
« Nous n’avons pas officiellement reçu de réponse de Chypre au sujet de ces soupçons. Nous n’avons pas reçu d’assurance de leur part que ces navires ne fasseront pas partie des plans d’Israël », a déclaré Shtayyeh, cité par ANTARA depuis Anadolu, jeudi 4 janvier.
Le ministère israélien des Affaires étrangères a publié le 20 décembre un communiqué selon lequel le ministre des Affaires étrangères, Eli Cohen, avait discuté de l’ouverture du corridor maritime à Gaza avec son homologue grec à Chypre, Konstaninos Kombos.
La déclaration indique que dans la portée du corridor maritime prévu, l’aide humanitaire envoyée à Gaza subira une inspection sous coordination israélienne dans un centre polyvalent établi au port de Larnaca avant d’être envoyée directement à Gaza sans travers Israël.
Cohen a déclaré que le corridor contribuerait au retrait économique d’Israël de la bande de Gaza.
Après que l'armée israélienne ait élargi son occupation terrestre dans la bande de Gaza, le passage à Kerem Shalom, où se trouve le fret d'Israël à Gaza, a été fermé, tandis que l'aide humanitaire entrant à Gaza depuis la frontière égyptienne avec Rafah était sous le contrôle israélien.
Les organisations humanitaires des Nations Unies ont noté un manque d’abris pour les civils déplacés depuis la bande de Gaza, où 1,9 million de personnes sur une population totale de 2,3 millions ont été déplacées par les attaques.
Les Nations Unies ont souligné les menaces de la faim, de la pénurie d'eau potable, des épidémies et des pénuries d'aide humanitaire à Gaza.