Publication D’un Nouveau Décret : Les Talibans Disent Que Les Femmes Ne Sont Pas Des Biens, Ne Peuvent Pas être Forcées De Se Marier

JAKARTA - Le gouvernement afghan sous la direction des talibans a publié vendredi un décret sur les droits des femmes, qualifiant les femmes de non de « propriété », mais ne mentionnant pas l’accès des femmes à l’éducation et au travail en dehors de la maison.

Les talibans ont subi des pressions de la part de la communauté internationale, qui a largement gelé le financement de l’Afghanistan, pour qu’ils s’engagent à défendre les droits des femmes depuis que le groupe de la ligne dure a pris le contrôle du pays le 15 août.

« Une femme n’est pas une propriété, mais un être humain noble et libre. Personne ne peut la donner à qui que ce soit en échange de la paix ou pour mettre fin aux hostilités », peut-on lire dans un décret taliban publié par le porte-parole Zabihullah Muhajid, citant Reuters le 3 décembre.

Ce décret a établi des règles régissant le mariage et les biens pour les femmes, stipulant que les femmes ne devraient pas être forcées de se marier et que les veuves devraient avoir une part des biens de leurs défunts maris.

« Les tribunaux doivent tenir compte des règles lorsqu’ils prennent des décisions, et les ministères de la religion et de l’information doivent promouvoir ces droits », indique le décret.

Toutefois, le décret ne stipule pas que les femmes peuvent travailler ou accéder à des installations en dehors de la maison ou de l’éducation, qui sont une préoccupation majeure pour la communauté internationale.

Sous le gouvernement précédent, de 1996 à 2001, les talibans interdisaient aux filles de recevoir une éducation, les femmes quittant leur foyer sans parents masculins et se couvraient le visage et la tête.

Les talibans disent qu’ils ont changé et que des écoles secondaires pour filles dans certaines provinces ont été autorisées à ouvrir. Cependant, de nombreuses femmes et défenseurs des droits restent sceptiques.

Pendant ce temps, la communauté internationale a gelé des milliards de dollars de fonds de la banque centrale et de dépenses d’aide pour l’Afghanistan, faisant des droits des femmes un élément clé pour la poursuite de la relation ou le dégel du gel.

Il convient de noter que l’Afghanistan, qui souffre également d’une crise de liquidité bancaire alors que les flux de trésorerie se tarissent en raison des sanctions, risque de s’effondrer économiquement depuis que les talibans ont pris le relais.