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(Reuters) - Les forces militaires ont arrêté au moins cinq hauts responsables du gouvernement soudanais, maintenant le Premier ministre Abdalla Hamdok en résidence surveillée lundi, ont annoncé des responsables, alors que le principal groupe pro-démocratie du pays appelait les gens à descendus dans la rue pour combattre un coup d’État militaire.

Selon AL-Hadath TV, le ministre de l’Industrie Ibrahim al-Sheikh, le ministre de l’Information Hamza Baloul et le conseiller aux médias du Premier ministre, Faisal Mohammed Saleh figuraient parmi les personnes arrêtées. Le porte-parole du Conseil de gouvernement soudanais, Mohammed al-Fiky Suliman, et le gouverneur de Khartoum, la capitale du Soudan, Ayman Khalid, ont également été arrêtés.

« Des membres civils du conseil de souveraineté de transition et un certain nombre de ministres du gouvernement de transition ont été arrêtés par des forces militaires conjointes », a déclaré le ministère de l’Information dans un communiqué sur Facebook, citant le Daily Sabah.

« Ils ont été emmenés dans un endroit inconnu », a déclaré le ministère. Hamdok a été arrêté lundi, après avoir refusé de soutenir un coup d’État des forces armées.

Il a déclaré que les forces armées ont arrêté Hamdok lundi après qu’il ait refusé de soutenir leur coup d’État.

« Après qu’il a refusé de faire partie du coup d’État, les troupes de l’armée ont arrêté le Premier ministre Abdalla Hamdok et l’ont emmené dans un lieu inconnu », a déclaré le ministère.

Pendant ce temps, l’Association des professionnels soudanais (SPA), un groupe à la tête de la demande pour une transition vers la démocratie, a déclaré qu’il y avait des pannes d’Internet et de signaux téléphoniques dans tout le pays. Il a exhorté les gens dans un communiqué de presse à résister aux tentatives de l’armée de s’emparer du pouvoir.

Des milliers de personnes ont inondé les rues de Khartoum et de sa ville jumelle, Omdurman. Des images partagées en ligne ont montré des manifestants bloquant les rues et brûlant des pneus, alors que les forces de sécurité utilisaient des gaz lacrymogènes pour les disperser.

Une éventuelle prise de contrôle par l’armée serait un revers majeur pour le Soudan, qui est aux prises avec une transition vers la démocratie depuis que l’autocrate de longue date Omar al-Bashir a été renversé par des manifestations de masse.

Les arrestations de lundi sont intervenues après des semaines de tensions accrues entre les dirigeants civils et militaires soudanais. Une tentative de coup d’État manquée en septembre a laissé le pays fracturé selon de vieilles lignes, opposant les conservateurs qui veulent un régime militaire à ceux qui ont renversé Omar al-Bashir il y a plus de deux ans lors de manifestations de masse.

L’endroit où se trouvait Hamdok n’était pas immédiatement clair, alors que les médias rapportaient que les forces de sécurité étaient stationnées devant son domicile à Khartoum. Des photos circulant en ligne montraient l’homme en uniforme debout dans le noir, prétendument près de chez lui.


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