DES DIZAINES DE PAYS ONT CONTINUÉ DE FAIRE PRESSION sur la Chine aux Nations Unies jeudi sur des allégations de violations des droits des musulmans ouïghours et d’autres minorités dans la région du Xinjiang, provoquant une réaction de colère de l’envoyé de la Chine aux Nations Unies.
La confrontation sur le Xinjiang entre la Chine et la plupart des pays occidentaux, y compris les États-Unis, est devenue une « routine » à l’Assemblée générale des Nations Unies à New York et au Conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève.
Dans une déclaration, lue en partie par Français’ambassadeur aux Nations Unies, Nicolas de Rivière, devant la commission des droits de l’Assemblée générale, 43 pays ont exprimé leur inquiétude face à l’augmentation des « rapports de violations généralisées et systématiques des droits de l’homme », accusant la Chine de détenir plus de 1 million de personnes dans le camp.
Ils ont déclaré que les allégations d’abus comprenaient des rapports documentant la torture ou d’autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, la stérilisation forcée, la violence sexuelle et sexiste et la séparation forcée des enfants.
Pékin nie toutes les allégations d’abus contre les Ouïghours et décrit les camps comme des centres de formation professionnelle pour lutter contre l’extrémisme religieux.
L’ambassadeur de Chine aux Nations Unies, Zhang Jun, a riposté dans une déclaration partiellement lue au comité des droits jeudi.
« Pour les États-Unis et d’autres pays : vos tentatives désespérées de dissimuler votre bilan épouvantable en matière de droits de l’homme ne fonctionneront pas », a-t-il critiqué.
« Peu importe combien de fois il est répété, un mensonge est toujours un mensonge. Vous utilisez les droits de l’homme comme prétexte pour des manœuvres politiques afin de provoquer la confrontation. »
Il convient de noter que la Chef des droits de l’homme de l’ONU, Michelle Bachelet, négocie l’accès au Xinjiang depuis septembre 2018.
Il a déclaré au Conseil des droits de l’homme en juin qu’il espérait accepter les termes de la visite de cette année pour examiner les informations faisant état de graves abus contre les musulmans ouïghours.
Lors de leur présentation au Conseil des droits de l’homme en juin, plus de 40 pays ont exhorté la Chine à donner à Bachelet un accès immédiat.
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