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JAKARTA - Les talibans ont tenu mardi leurs premiers entretiens en face à face avec une délégation conjointe des États-Unis et de l’UE au Qatar, lorsque Bruxelles a également promis 1 milliard d’euros d’aide à l’Afghanistan.

Lors de la réunion de Doha et de la principale conférence économique mondiale, le G20, le message pour les talibans était le même, le monde est attaché à l’aide humanitaire pour le peuple afghan qui souffre, et le pays ne doit pas devenir une base militante.

L’Union européenne a ouvert le sommet virtuel du G20 en promettant un paquet d’aide d’un milliard d’euros, y compris de l’argent pour les besoins humanitaires urgents et les voisins de l’Afghanistan acceptant les Afghans fuyant les talibans.

Pendant ce temps, les talibans se battent pour la reconnaissance internationale, ce qui facilite l’entrée de l’aide internationale pour éviter une catastrophe humanitaire depuis leur prise de pouvoir en août dernier.

« L’aide est destinée à prévenir une catastrophe humanitaire et socio-économique majeure. Il s’agit d’un soutien direct à l’Afghanistan et sera acheminé par le biais d’organisations internationales, et non vers le gouvernement intérimaire formé par les talibans qui n’est pas reconnu par Bruxelles (siège de l’UE) », a expliqué la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, citée par l’AFP le 12 octobre.

« Nous avons été clairs sur nos conditions pour tout engagement avec les autorités afghanes, y compris dans le respect des droits humains. »

Dans le même temps, le Premier ministre italien Mario Draghi, qui a accueilli les pourparlers du G20, a déclaré qu’ils avaient convenu de travailler ensemble pour fournir une aide humanitaire au peuple afghan et que cela devrait impliquer des contacts avec les talibans.

« Il est très difficile de voir comment on peut aider le peuple afghan, sans l’implication du gouvernement taliban », a-t-il déclaré.

« Au lieu de réagir et d’argumenter, nous avons maintenant une prise de conscience de cette urgence et de l’énorme responsabilité du G20 envers le peuple afghan », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse post-sommet.

« Les dirigeants du G20 ont réaffirmé leur engagement à fournir une aide humanitaire directe au peuple afghan par l’intermédiaire d’organisations internationales indépendantes tout en promouvant les droits humains fondamentaux de tous les Afghans, y compris les femmes, les filles et les membres de groupes minoritaires », ont déclaré les États-Unis.

Il convient de noter que l’aide internationale à l’Afghanistan a été bloquée depuis le retour au pouvoir des talibans à la suite du retrait des troupes américaines et d’autres troupes internationales après 20 ans de guerre.

En outre, les avoirs de l’État détenus à l’étranger ont été gelés, tandis que les prix des denrées alimentaires et le chômage ont augmenté, déclenchant des avertissements d’une catastrophe humanitaire une fois l’hiver arrivé.

Les pays de l’UE se méfient de la perspective d’une vague de demandeurs d’asile afghans essayant d’entrer dans le bloc, comme cela s’est produit en 2015 avec des Syriens fuyant la guerre de leur pays.

Au cours du sommet virtuel, des discussions en direct ont eu lieu à Doha. La réunion a été facilitée par le Qatar, qui accueille depuis longtemps le bureau politique des talibans.

« Je pense que s’engager avec eux (les talibans) est la chose la plus importante en ce moment », a déclaré Mutlaq al-Qahtani, envoyé spécial du ministre qatari des Affaires étrangères.

« Les priorités, comme nous en parlons maintenant, sont l’éducation humanitaire (situation), le libre passage des personnes qui veulent partir », a-t-il déclaré lors de la conférence du Forum mondial sur la sécurité à Doha.

Pendant ce temps, le porte-parole du département d’État américain, Ned Price, a déclaré que les États-Unis envisageaient un « engagement pragmatique et pratique plutôt qu’une reconnaissance ».

« Cette relation sera déterminée par le comportement des talibans et des futures administrations », a déclaré Price aux journalistes à Washington.

La porte-parole de l’UE, Nabila Massrali, a décrit la réunion comme un échange informel au niveau technique, et non comme une reconnaissance du gouvernement intérimaire.


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