JAKARTA - L’organe directeur de l’élection en Iran, le Conseil des gardiens a approuvé sept noms de candidats qui se battront à l’élection présidentielle le 18 Juin.
Dans une annonce faite mardi, l’organisme gouvernemental chargé de superviser le vote et le contrôle des candidats a déclaré que seulement sept des 592 candidats qui se sont inscrits la semaine dernière ont réussi le processus de vérification d’une semaine.
Le porte-parole du Conseil de la garde iranienne Abbas Ali Kodkhodaei a déclaré que la liste avait été envoyée au ministère de l’Intérieur, qui fera une annonce officielle, selon Yenisafak le mardi 25 mai. Toutefois, il n’a pas détaillé les noms des candidats approuvés.
Hier, l’agence de presse Fars a publié une liste de candidats approuvés, composée du chef de la cour Ebrahim Raeisi, de l’ancien négociateur nucléaire en chef Saeed Jalili, de l’ancien commandant des Gardiens de la révolution Mohsen Rezaei, du chef de la Banque centrale iranienne AbdolNaser Hemmati, du vice-président du Parlement Amir-Hossein Ghazizadeh, de l’ancien vice-président Mohsen Mehralizadeh et de l’ancien législateur Alireza Zakani.
La liste ne élisait toutefois pas les noms des principaux candidats réformistes, dont Ishaq Jahangiri, premier vice-président du président Hassan Rouhani.
D’autres candidats, dont l’ancien président Mahmoud Ahmadinejad, l’ancien président du Parlement Ali Larijani et l’ancien responsable des Gardiens de la révolution Saeed Mohammad, ont également été disqualifiés.
L’Iran votera le 18 juin pour élire un nouveau gouvernement, lorsque le gouvernement réformiste de M. Rouhani aura terminé deux mandats. Un président actuel ne peut pas se présenter pour un troisième mandat consécutif, selon la constitution iranienne.
Au total, 592 candidats s’étaient inscrits au début du mois pour se présenter à l’élection présidentielle iranienne, avant que leurs candidatures ne soient envoyées au Conseil des gardiens pour examen.
Les spéculations se sont répandues au cours de la semaine écoulée sur la possibilité que plusieurs personnalités réformistes et conservatrices, confrontées à la disqualification du Conseil des gardiens, qui a récemment publié une directive fixant de nouveaux critères pour les candidats à la présidence.
Selon la directive, chaque candidat doit être âgé de 40 à 75 ans, être atteint d’une maîtrise ou d’un équivalent, avoir au moins 4 ans d’expérience en gestion dans une organisation d’État, ou avoir servi comme ministre, ou gouverneur de ville de plus de deux millions d’habitants, ou avoir été le commandant suprême d’une force armée de rang général majeur ou supérieur. Les candidats ne devraient pas non plus avoir de casier judiciaire ou d’antécédents carcérals.
La directive a suscité des tensions dans les jours qui ont passé entre le Conseil des gardiens et le bureau du président Rouhani. Qui plus est, l’élection intervient à un moment crucial, où l’Iran est sous les feux des projecteurs internationaux sur l’Accord nucléaire de 2015 que les conservateurs iraniens n’aiment pas.
Alors que les conservateurs sont bien placés pour arracher le pouvoir aux réformistes, tous les regards sont tournés vers la façon dont le successeur de M. Rouhani poursuit les négociations et les pourparlers sur les questions avec les pays voisins, y compris l’Arabie saoudite.
Le Guide suprême iranien Ali Khamenei a appelé à une forte participation aux prochaines élections sans en soutien à aucun candidat. Toutefois, alors que les principaux réformateurs sont menacés de disqualification, les observateurs craignent que la participation ne soit affectée.
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