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JAKARTA - Un ancien secrétaire d’un camp de concentration nazi a été inculpé par les procureurs allemands pour son implication dans plusieurs milliers de morts, ouvrant des possibilités de poursuites lors de futurs procès.

On croit pour la première fois ces dernières années qu’une femme a été inculpée en lien avec des atrocités nazies commises en temps de guerre. Entre-temps, plusieurs hommes ont également été poursuivis par les autorités.

« L’acte d’accusation incrimine l’accusé, qui était alors adolescent, avec une implication dans plusieurs milliers d’affaires de meurtre », a déclaré à Euronews un communiqué du parquet d’Itzehoe, dans le nord-ouest de l’Allemagne.

« Dans un autre cas, il a été inculpé de tentative de meurtre », poursuit le communiqué.

Le ministère de la Justice a accusé la femme, aujourd’hui âgée de 90 ans, d’avoir commis des crimes commis entre juin 1943 et avril 1945 pendant la Seconde Guerre mondiale dans l’ancien camp de la mort nazi de Stutthof, à une quarantaine de kilomètres de Gdansk, en Pologne.

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Camp de concentration de Stutthof. (Wikimedia Commons)

Il aurait apporté son aide aux responsables du massacre systématique de prisonniers juifs, de partisans polonais et de prisonniers de guerre soviétiques russes à son poste de sténographe et de secrétaire du commandant du camp.

« Parce que certains détenus ont survécu à de graves épreuves dans le camp, certaines actions devraient être légalement considérées comme une tentative de meurtre », a expliqué le procureur.

Il n’y a pas encore de certitude quant à savoir si cette accusation sera jugée, étant donné que le tribunal doit d’abord décider si cette femme mérite d’être jugée compte tenu de son âge avancé. Le nom officiel et l’âge de l’accusé n’ont pas été annoncés.

Pour la petite histoire, ces dernières années, l’Allemagne a poursuivi et puni plusieurs anciens membres nazis des SS, ainsi que élargi son enquête pour inclure les gardes de camp accusés d’implication dans le meurtre de prisonniers.

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La situation au camp de concentration de Stutthof en 1939. (Wikimedia Commons)

En 2019, la chaîne régionale NDR a affirmé qu’il y avait 29 cas actifs en Allemagne liés à des crimes de guerre nazis. Parmi eux se trouvait une femme de 94 ans identifiée comme Étant Irmgard F, ancienne secrétaire privée du commandant du camp de Stutthof et qui vit aujourd’hui dans une maison de retraite au nord de Hambourg.

En juillet 2020, un tribunal de Hambourg a condamné Bruno Dey, un gardien de camp de concentration de 93 ans, à la prison à vie pour sa participation à des milliers de meurtres à Stutthof.


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