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L’armée burkinabè a annoncé lundi avoir évincé le président Roch Marc Christian Kabore, suspendu la constitution, dissous le gouvernement et l’Assemblée nationale et fermé les frontières du pays.

L’annonce citait la détérioration de la situation sécuritaire et ce que l’armée a décrit comme l’incapacité du président Kabore à unir le pays et à répondre efficacement aux défis, y compris l’insurrection des groupes religieux radicaux.

La déclaration a été faite au nom d’une entité inédite, le Mouvement patriotique pour la protection et le redressement, ou MPSR, son acronyme Français.

« Le MPSR, qui comprend toutes les parties de l’armée, a décidé de mettre fin au poste du président Kabore aujourd’hui », a-t-il déclaré.

Le coup d’État a été annoncé à la télévision d’Etat lundi après-midi par un officier qui a interrompu une émission sur le commerce du poisson, pour annoncer que l’armée avait suspendu la Constitution et dissous le gouvernement, et qu’elle fermait les frontières terrestres et aériennes du Burkina Faso jusqu’à nouvel ordre.

Dans un langage familier du coup d’État militaire, le porte-parole a déclaré que les forces armées avaient agi par devoir, réagissant à « l’irritation du peuple ». À côté de lui était assis un homme en uniforme qu’il a présenté comme le nouveau chef du Burkina Faso, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba.

Le lieutenant-colonel Damiba n’est pas très connu au Burkina Faso. Formé à l’École militaire de Paris, il était auparavant membre de la force d’élite qui escortait le président Blaise Compaoré, qui a régné pendant 27 ans jusqu’à son éviction en 2014.

Après la dissolution de l’unité, il a été intégré dans l’armée régulière, où il a commencé à gravir les échelons. L’année dernière, il a publié un livre intitulé « West African Army and Terrorism: Uncertain Responses? »

Il y a deux mois, le colonel Damiba a été nommé à la tête de l’une des trois régions militaires du Burkina Faso, une promotion qui a coïncidé avec un mécontentement croissant dans les rangs.

Quant à citer Actusalade, le lieutenant-colonel Damiba a été nommé officier supérieur d’infanterie. Il est titulaire d’une maîtrise en sciences criminelles de l’Académie nationale des arts et métiers (CNAM) à Paris, en France, et d’un certificat de spécialiste de la défense en gestion, commandement et stratégie.

En novembre, l’envoyé régional de l’ONU a mis en garde contre un possible coup d’État au Burkina Faso. La semaine dernière, les autorités ont arrêté un autre officier accusé d’avoir planifié une prise de contrôle.


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