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Une alliance militaire dirigée par la Russie a déclaré qu’elle enverrait des soldats de la paix pour « stabiliser » le Kazakhstan, accusant les manifestations de masse qui ont plongé l’Union soviétique autrefois dans le chaos pour ingérence extérieure.

Longtemps considéré comme l’un des pays les plus stables d’Asie centrale, le Kazakhstan, riche en énergie, est confronté à sa plus grande crise depuis des décennies, après que des manifestants en colère contre la hausse des prix du carburant ont pris d’assaut les bâtiments gouvernementaux.

Le président kazakh Kassym-Jomart Tokayev a déclaré dans un discours à son peuple qu’il avait demandé à l’Organisation du Traité de sécurité collective (OTSC) dirigée par la Russie de lutter contre ce qu’il a appelé un « groupe terroriste » qui avait « reçu une formation approfondie à l’étranger ».

L’OTSC est une alliance composée de la Russie, de la Biélorussie, de l’Arménie, du Kazakhstan, du Kirghizistan et du Tadjikistan. L’OTSC a répondu à la demande du Kazakhstan.

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Convoi de maintien de la paix de l’OTSC. (Source : OTSC)

Le Premier ministre arménien Nikol Pashinyan, qui est actuellement président de l’OTSC, a déclaré sur Facebook que l’alliance enverrait une force collective de maintien de la paix pour une période limitée, afin de stabiliser et de normaliser la situation dans le pays causée par une ingérence extérieure.

Pendant ce temps, le président Tokaïev a dit : « Les terroristes ; saisir les bâtiments, les infrastructures et les « lieux où se trouvent les armes légères ». Il a également déclaré qu’ils avaient saisi cinq avions à l’aéroport de la plus grande ville du pays, Almaty, et que l’armée de l’air kazakhe était en violent combat près de la ville.

« J’ai l’intention d’agir aussi fermement que possible. Ensemble, nous surmonterons cette période noire de l’histoire du Kazakhstan », a déclaré le président Tokayev.

Mercredi soir, à Almaty, des centaines de manifestants, dont certains portaient des casques, se sont rassemblés dans le centre-ville et ont défilé dans des véhicules de police vêtus de drapeaux kazakhs, a rapporté l’AFP.

Des vidéos sur les réseaux sociaux ont montré des manifestants confisquant des armes, tandis que d’autres ont montré la plupart des rues vides avec le bruit des explosions et des tirs automatiques en arrière-plan, après que les autorités locales ont annoncé le début d’une opération « antiterroriste ».

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Illustration d’une protestation contre la hausse des prix du carburant au Kazakhstan. (Wikimedia Commons/Esetok)

Le Kazakhstan a été secoué par de violentes manifestations et s’est étendu à travers le pays de 19 millions d’habitants, en raison de la hausse des prix du carburant et du gaz liquéfié qui ont été largement utilisés au Nouvel An.

Des milliers de personnes sont descendues dans la rue à Almaty et dans la province occidentale de Mangystau, affirmant que l’augmentation des prix était injuste compte tenu des énormes réserves d’énergie du Kazakhstan.

Après une nuit de troubles au cours de laquelle plus de 200 personnes ont été arrêtées, plusieurs milliers de manifestants ont pris d’assaut le bureau du maire d’Almaty mercredi après-midi et semblaient avoir pris le contrôle du bâtiment.

La police a tiré des grenades assourdissantes et des gaz lacrymogènes sur la foule, certaines armées de matraques et de boucliers saisis à la police, mais n’ont pas pu les empêcher d’entrer dans le bâtiment, a rapporté l’AFP.

Les médias locaux ont déclaré que les manifestants avaient ensuite jeté leur dévolu sur la résidence du président à Almaty, qui avait ensuite été incendiée par le bureau du maire. Les médias kazakhs ont rapporté qu’au moins huit policiers et soldats ont été tués dans les troubles, dont deux alors qu’ils nettoyaient l’aéroport.

L’image complète du chaos a encore émergé après que les autorités ont perturbé les communications pendant plusieurs heures mercredi, y compris les coupures d’Internet à l’échelle nationale, le blocage des services de messagerie en ligne et la résiliation des services de téléphonie mobile.

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Force de maintien de la paix de l’OTSC. (Source : OTSC)

Hier, le président Tokayev a tenté d’empêcher de nouveaux troubles en annonçant mercredi matin la démission du gouvernement dirigé par le Premier ministre Askar Mamin.

Il a déclaré qu’il avait succédé à Nazarbaïev à la tête du Conseil de sécurité, une décision surprise compte tenu de l’influence continue de l’ancien président.

Alors que les manifestations s’intensifiaient, le gouvernement a déclaré mercredi soir que l’état d’urgence déclaré dans les zones touchées par les manifestations serait prolongé à l’échelle nationale et prendrait effet jusqu’au 19 janvier. Il s’agit notamment d’imposer des couvre-feux, de restreindre les mouvements et d’interdire les rassemblements de masse.

Par ailleurs, Moscou, en tant qu’allié proche du Kazakhstan, a appelé à une solution pacifique par le dialogue, et non par des émeutes de rue et l’anarchie. Dans le même temps, l’Union européenne et les Nations Unies ont appelé toutes les parties à faire preuve de retenue, Washington exhortant les autorités à permettre l’expression pacifique des manifestants.

Le gouvernement du Kazakhstan tolère peu d’opposition réelle et a été accusé de faire taire les voix indépendantes. Les manifestations spontanées et non résolues sont illégales, malgré une loi de 2020 qui assouplit certaines restrictions à la liberté de réunion.


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