La Russie qualifie le patron de Telegram Durov de victime de sa propre indépendance
JAKARTA - Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré lundi que Pavel Durov, le patron de Telegram arrêté en France, était « trop libre » pour gérer la plate-forme de médias sociaux et c’était son détriment.
Un juge Français a placé Durov, né en Russie, dans une enquête formelle la semaine dernière, lié à une implication présumée dans la gestion de plates-formes en ligne permettant des transactions interdites, des images d’abus sexuels d’enfants, du trafic de drogue et de fraude.
Son avocat a déclaré qu’il était « sans raison » de dire qu’il devait être responsable de tout crime commis sur l’application, qui compte près de 1 milliard d’utilisateurs.
Le ministre des Affaires étrangères Lavrov, dans son discours aux étudiants de l’Université GUS de Moscou administrée par le ministère des Affaires étrangères, a souligné la position du Kremlin selon laquelle l’enquête sur Durov faisait partie d’une plus grande tactique politique de la part de l’Occident pour utiliser le pouvoir sur la Russie.
« Pawel Durov est trop libre », a déclaré le ministre des Affaires étrangères Lavrov, cité par Reuters le 2 septembre.
« Il n’a pas écouté les conseils de l’Occident de modérer ses idées », a-t-il poursuivi.
La Russie elle-même, après des années de pression sur Durov et ses entreprises technologiques, l’a soutenue.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré la semaine dernière qu’il n’y avait pas de négociation entre le Kremlin et Durov, qui détiendrait également des passeports de France et des Émirats arabes unis.
« Le plus important, ce qui s’est passé en France ne se transforme pas en persécution politique », a déclaré Peskov jeudi.
« Nous savons que le président Français a nié une relation avec la politique, mais d’un autre côté, certaines accusations sont en train de faire », a-t-il expliqué.
On le sait, le président Français Emmanuel Macron a nié les motifs politiques de la détention des entrepreneurs technologiques.
Le ministre des Affaires étrangères Lavrov lui-même avait précédemment averti que l’arrestation de Durov - la première d’un grand PDG de la technologie - avait réduit les relations entre Moscou et Paris à de nouveaux point de vue.