La France soutient la répression de la CPI d'émettre un mandat d'arrêt du Premier ministre israélien au Hamas
JAKARTA - La France diffère d'un certain nombre de ses alliés occidentaux en soutenant les mesures prises par la Cour pénale internationale (CPI) qui a publié un mandat d'arrêt contre le premier ministre et le ministre israélien de la Défense et les trois hauts gradés du Hamas.
« En ce qui concerne Israël, le Conseil pré-procès décidera s’il émettra ce mandat, après avoir examiné les preuves soumises par les procureurs pour soutenir leurs accusations », a déclaré le ministère français des Affaires étrangères, cité par ANTARA depuis Anadolu, mardi 21 mai.
« La France soutient la CCI, son indépendance, sa lutte contre l’immunité dans toutes les situations », a déclaré le ministère.
Le gouvernement français a également déclaré qu’il avait mis en garde « depuis des mois » contre la nécessité d’un strict respect du droit international humanitaire, en particulier au sujet d’un « niveau inacceptable de victimes civiles dans la bande de Gaza et d’un manque d’accès aux ressources humaines ».
La décision de la France reflète des changements significatifs de la position d’un certain nombre de pays occidentaux, tels que la Grande-Bretagne et l’Italie, ainsi que les États-Unis. Le président américain Joe Biden a dénoncé la décision de la CPI comme une décision de « dissuasion ».
La France se voit remarquer comme l’un des rares pays occidentaux disposés à adopter une position plus ferme contre Israël, y compris critiquant le veto américain sur un résolution de cessez-le-feu au Conseil de sécurité de l’ONU et la réclamation d’un cessez-le-feu immédiat.
Israël continue de lancer ses attaques contre Gaza malgré une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU exigeant un cessez-le-feu immédiat.
Plus de 35 500 Palestiniens ont été tués depuis le début des attaques en octobre de l’année dernière, avec les plus de victimes féminines et enfants, tandis que 79 600 personnes ont été blessées.
Plus de sept mois après le début de la guerre, une grande partie de la bande de Gaza a été détruite par un blocage à la nourriture, à l'eau potable et à la drogue qui l'ont paralysée.
Israël est accusée de génocide devant la Cour internationale, qui a ordonné en janvier 2009 à Tel Aviv de prévenir le génocide et de garantir que l'aide humanitaire soit disponible pour les civils de Gaza.