Les diplomates de l'UE : Les attaques contre Rafah ne feront qu'accroître le nombre de civils tués, quel que dit Israël

JAKARTA - Les attaques contre Rafah tueront probablement plus de civils, quel que dit Israël, alors qu’elles se font toujours malgré les avertissements des pays de l’UE et des États-Unis, a annoncé mardi le principal diplomate de l’UE.

« Les attaques de Rafah ont repris, malgré toutes les demandes de la communauté internationale, des États-Unis, des États membres de l’UE, tous ont demandé au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de ne pas attaquer », a déclaré Josep Borrell aux journalistes.

« Je crains que cela ne fera plus de victimes, de civils. Quel que soit ce qu’ils disent », a-t-il déclaré, ajoutant: « Il n’y a pas de zones sécurisées à Gaza. »

Les forces de défense israéliennes (IDF) ont lancé une opération de contre-terrorisme dans l’est de la ville de Rafah, dans la bande de Gaza, lundi soir, heure locale.

Israël affirme avoir pris le contrôle de Rafah, une frontière entre Gaza et l'Égypte.

L'attaque contre Rafah est planifiée par Israël depuis longtemps pour traquer le reste du bataillon militant du Hamas qui se trouve dans la ville du sud de Gaza.

Hier, l’armée israélienne a lancé un appel pour que les civils et les réfugiés dans l’est de Rafah se déplacent au nord de la ville, ainsi que le plan d’opération qui y sera mené. Ils disent que l’évacuation de résidents et de réfugiés à l’est de Rafah n’est pas une étape majeure dans le sud de Gaza.

Le même jour, le groupe militant du Hamas a approuvé une proposition de cessez-le-feu à Gaza par les médiateurs, mais Israël a déclaré que les conditions ne répondaient pas à ses exigences et poursuivrait ses attaques à Rafah tout en prévoyant de poursuivre les négociations sur l’accord.

Par ailleurs, 54 personnes ont été tuées et 96 autres blessées par les attaques israéliennes au cours des dernières 24 heures, portant le bilan à 34 789 Palestiniens tués et 78204 blessés depuis le début du dernier conflit du Hamas et israélien le 7 octobre, ont annoncé mardi une source médicale, citée par la FAFA.

La source a ajouté que de nombreuses victimes sont toujours piégées sous des décombres et dans la rue parce que les secouristes n’ont toujours pas été en mesure de les atteindre.