Avec le ministre des Affaires étrangères Blinken, le Premier ministre Netanyahu a déclaré qu’Israël continuerait à attaquer Rafah malgré le soutien des États-Unis

JAKARTA - Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré au secrétaire d’État américain qu’il abandonnerait Rafah sans le soutien de Washington.

Après sa rencontre avec le ministre des Affaires étrangères Blinken, le Premier ministre Netanyahu a répété le message qu’il a révélé ces derniers jours concernant sa coopération avec le pays de l’Oncle Sam pour améliorer la situation humanitaire à Gaza et évacuer les civils de Rafah, les forces de défense israéliennes (IDF) étant toujours entrées à Rafah.

« Je lui ai dit, j’apprécie vraiment le fait que depuis plus de cinq mois, nous soyons ensemble dans une guerre contre le Hamas », a déclaré le Premier ministre Netanyahu dans une vidéo, citant The Times of Israel le 22 mars.

« Je lui ai dit que nous sommes conscients de la nécessité d’évacuer la population civile de la zone de guerre et bien sûr pour répondre aux besoins humanitaires, et nous le faisons », a-t-il poursuivi.

« Mais je lui ai également dit que nous n’avons aucune façon de battre le Hamas sans aller à Rafah et d’éliminer les bataillons restants là-bas. Et je lui ai dit que j’espère que nous allons le faire avec le soutien des États-Unis, mais si nécessaire, nous allons le faire nous-mêmes. »

La rencontre du Premier ministre Netanyahu avec le ministre des Affaires étrangères Blinken a eu lieu vendredi à 11h20 et s’est terminée à 14h28 heure de Tel Aviv, dans le cadre d’une intense pression diplomatique visant à parvenir à un « cessez-le-feu durable et immédiat » à Gaza, ainsi qu’à entraver l’attaque israélienne contre Rafah, cité par CNN.

Le ministre des Affaires étrangères Blinken s’est rendu à nouveau au Moyen-Orient cette semaine, où il rencontrera les principaux dirigeants d’Égypte et d’Arabie saoudite et d’autres pays arabes pour « discuter de la bonne architecture pour la paix éternelle » et d’accroître l’aide humanitaire à Gaza. Il s’agit de son sixième voyage dans la région depuis le début du dernier conflit le 7 octobre.